« Je m’appelle Fred, je suis un volontaire envoyé par JAVVA en Moldavie…
Mais oui tu sais ou c’est, un petit pays comme la Belgique coincé entre l’Ukraine et la Roumanie, les Carpates à l’ouest et la mer noire à l’est.
Mon volontariat a commencé il y a 7 mois, je suis arrivé ici au milieu du mois d’août. Le premier constat : Oufti qué temps (je ne vous ai pas encore dit : je viens de Liège), la météo est vraiment agréable sans quoi ils ne cultiveraient pas autant. La Moldavie est un pays agricole. Beaucoup de gens cultivent, ils produisent des fruits, des légumes, et par traditions ils cultivent également beaucoup de raisin, et réalise leur vin « maison ». En Moldavie il y a les plus grandes caves à vin du MONDE, et beaucoup de grandes personnalités y ont leur réserve.
(https://en.wikipedia.org/wiki/Cricova_(winery))
Nous sommes arrivés à deux, et nous avons passés notre première nuit a Chisinau (capital du pays).
Il faut savoir que Chisinau abrite approximativement 700 000 habitants, sur les 2 900 000 qui résident en Moldavie. La capitale est très contrastée on peut y voir des trottoirs défoncés, comme de très beaux parcs, de nouveaux bâtiments à côté d’autres laissés à l’abandon.
Le marché central (Piata Central) et une vrai fourmilière durant journée, ça grouille de monde. Les prix pratiqués nous choquent presque (0.20 cents pour un kg de tomates) et on peut y trouver tout ce dont nous avons besoin pour vivre. Il faut savoir qu’il y a comme chez nous de grandes surfaces mais les prix sont 10 à 20% plus cher, puis le marché c’est créer un contact avec des gens locaux que l’on revoit toute l’année.
Il n’y a pas beaucoup de tourisme en Moldavie, donc les gens vous repairent vite et vous reconnaissent facilement. Nous n’avons jamais rencontré de situation ou des personnes essayaient de nous escroquer, ici les gens sont très respectueux, et fiers.
Nous travaillons dans un refuge pour chien, à Ciobanovca, nous y vivons également. C’est un petit village à une heure de route de Chisinau. La vie au village est plus calme qu’en ville, ici on vit avec les saisons, l’été tout le monde est dehors et l’hiver on reste enfermé à la maison.
Ici chaque maison cultive un peu de terre. On rencontre facilement des personnes âgées, car les plus jeunes sont le plus souvent à la capitale pour travailler, ou étudier, tandis que les autres partent travailler à l’étranger. Il ne faut pas oublier que la Moldavie est un pays très pauvre, le salaire moyen est de +- 150 à 200 euros/mois. Notre voisine est une gentille vieille dame qui ne reçoit que 75euros/mois comme pension.
En comparaison la bourse que nous verse le volontariat est suffisante pour manger, voyager, et sortir (+-135 euros/mois).
En Moldavie il y a énormément de chiens sauvages, à la ville, comme à la campagne. Au village, il y a dans chaque maison au moins un chien, c’est une bonne garde, et parfois un ami pour le propriétaire. Nous travaillons 4 et 5 jours semaine au refuge, à notre arrivé le contacte avec nos collègues était difficile car nous ne parlions pas russe et eux ne parlent pas anglais. En Moldavie on parle moldave (=roumain), russe ou gagaouz ; beaucoup de jeunes universitaires parlent très bien anglais, mais ceux-ci ne vivent pas au village. Nous avons été un peu aidé pour la communication par les responsables du refuge, ce sont des personne qui travaillent volontairement comme nous et qui passent souvent au refuge pour donner un coup de main. Ils connaissent asses d’anglais pour nous orienter ou définir quelques tâches à réaliser.
Nous avons eu besoin de 2 à 3 mois pour commencer à se comprendre, au début, le langage gestuel reste le plus important, celui-ci est remplacé peu à peu par le vocabulaire.
Nous avons pris en mains le nettoyage quotient des cages extérieures, le lavage de leurs gamelles, la distribution d’eau et les promenades. Nous observerons également le comportement des chiens entre eux, ou s’il y a un éventuel blessé. Notre rôle de resocialisation est le plus important, il commence dès l’accueil de nouveaux chiens. Il arrive qu’ils se battent entre eux, mais ils ne sont jamais agressifs contre nous. Ils vous donnent également énormément d’affection et de bon temps. Ils peuvent nous faire rire, comme ils peuvent nous faire pitié, mais ne nous font que très rarement peur. Personnes ne nous a imposé ces différentes tâches, c’est en concertation avec les travailleurs et avec nos envies que nous avons établi ce travail.
C’est ma première expérience dans un refuge animalier et j’en suis très content. Évidement ce n’est pas non plus facile tous les jours, le refuge marche avec un minimum d’argent et la débrouillardise et l’ingéniosité sont nos meilleurs amis pour résoudre les problèmes.
En dehors du refuge, nous avons rencontré beaucoup d’autres volontaires, la majorité de ceux-ci vit à Chisinau, et nous allons très régulièrement les voir le week-end. Il y a des gens de toute l’Europe et trouver un arrangement pour être loger à Chisinau est facile.
Nous avons également l’opportunité de voyager, nous avons déjà été en Ukraine (Odessa, les Carpates) et en Roumanie (Iasi, Bucarest, Brasov, Constanta) et nous partons la semaine prochaine à Kiev. Durant ce volontariat, nous avons le temps de visité la Moldavie, de nous créer un réseau d’amis et de faire des voyages.
La culture Moldave c’est quoi ? Dur à dire car la Moldavie c’est unique, pour leur situation et leurs influences géopolitiques, coincé entre l’Europe et la Russie ce pays autrefois soviétique connait actuellement un déchirement sur leur organisation politique. La capital se rapproche du camp pro-européen, et le reste, dans les campagnes se rapprochent du camp pro-russe.
Mais d’une manière générale tous sont déçu par leurs politiques.
Dans ce pays on peut trouver une « bizarrerie » c’est-à-dire, un pays dans le pays. En Moldavie, il y a aussi la Transnistrie, c’est une région indépendante, avec ses contrôles de frontières, son gouvernement, sa monnaie. Celle-ci n’a pas de reconnaissance d’indépendance sur un plan international, mais bénéficie de toute son autonomie.
La population est composée de Moldaves mais également d’Ukrainiens, de Russes, de Turques, de Bulgares, … ce qui rend la visibilité d’une culture moldave difficile. Ici, on parle moldave, russe et gagaouz. La Gagaouzie est la région du sud de la Moldavie qui est également proche de la Russie, mais tout aussi proche de la Turquie.
Enfin c’est un beau bazar qui me fait parfois penser à la Belgique… en plus compliqué…
Après ces 7 mois je me sens toujours bien, même si l’hiver a été plus dur, pour le froid, pour les chiens, pour le manque de soleil. Mais l’hiver passe vite, début mars nous pouvions déjà nous mettre à l’occasion en t-shirt… le soleil brille, les jardins fleurissent, et dans nôtres petit village, les bancs dans la rue sont de plus en plus occupés.
J’ai, sur un plan personnel progressé en langues étrangères, avec l’aide des cours dispensés par l’association et grâce aux autres volontaires. J’ai également découvert beaucoup d’endroits différents, j’ai appris quelques us et coutumes des orthodoxes. J’ai découvert la vie dans un village relativement pauvre. J’ai beaucoup marché, et j’ai fait beaucoup de bus, et je ne compte pas m’arrêter là, ce voyage est déjà presque fini, vite j’ai encore tant à voir … »