Grégory – Volontariat moyen-long terme
3 mois et 3 semaines réduits à 1 mois et demi en raison de la crise du covid-19
Quel rêve de pouvoir partir loin de la Belgique pour faire son ERASMUS. Je voulais me rendre utile et baigner dans une nouvelle culture, c’est pour cela que je suis parti avec JAVVA en Ouganda. Mon état d’esprit avant de partir ? J’avais envie de chercher du sens, de me questionner et de prendre consciences des réalités dans le monde. J’avais ce besoin de me retrouver, travailler sur ma zone de confort et ma représentation du monde.
Je suis parti dans une optique de réaliser différentes projets en co-construction et dans l’envie de mettre la notion d’« agir avec » en avant, de mobiliser les ressources de chacun·e. Cela m’a permis de découvrir différents apprentissages et une nouvelle vision sur la culture, les projets interculturels. Mais surtout l’importance de prendre le temps, de dézoomer de mes filtres et de ne pas tirer de conclusion trop hâtive, de m’imprimer de l’environnement et de se baser sur les informations qu’on te donne, non pas que sur les tiennes. J’ai dû apprendre à accepter les cultures de l’autre et ses valeurs, ses habitudes et ses visions, accepter le rythme du projet. Tout ça m’a permis de travailler sur mon lâcher-prise et de faire confiance au déroulement des choses, de ne pas me mettre une trop grande et trop haute pression. Cela m’a aussi permis de faire des apprentissages sur moi-même, sur la gestion de mon énergie (travaillant dans mes réserves, dans un nouveau climat et avec une allure différente), gérer ma solitude (le fait d’être loin de mes cultures, de ma langue, ma famille, mes amis et de ma zone de confort), l’importance du travail d’équipe dans un projet (et de son importance et des points constructifs qu’il entraine), d’agir en toute transparence (en donnant des cours ou des activités que je ne maitrisais pas forcement), d’agir en sincérité (dès le début, j’ai expliqué que je n’étais pas un enseignant et cela a provoqué un agréable climat faisant avancer au mieux le projet), d’ouvrir mes champs de réflexion (parfois aucune solution n’est la bonne, il faut se creuser la tête), de jouer avec l’humilité et l’audace (tout en restant à l’écoute des participant·e·s).
J’ai pu vivre pas mal d’aventures en peu de temps, devant me débrouiller et être plus autonome, le tout en ayant un mélange étrange de peur et de bonheur. Ça n’a pas été simple tous les jours, mais j’ai pu profiter de chaque instant pour me découvrir et apprendre. J’ai appris à être plus confiant en moi, à être encore plus débrouillard, autonome et curieux. J’ai pu travailler sur ma communication, mon organisation, mes cultures et mes besoins. Je n’ai pas les mots pour exprimer la réelle valeur de ce voyage, c’était un rêve et j’ai pu le réaliser en partie. Le rapatriement a été une expérience douloureuse et compliquée, mais cela fait partie du voyage, de l’aventure et m’a apporté énormément aussi, car j’ai dû me débrouiller pour rentrer, vivre de mauvaises nouvelles sur mauvaises nouvelles, que je vous passerai. Dans tous les cas, je me sens animé par une nouvelle soif de découverte et une envie de continuer de travailler sur moi. J’ai vécu une expérience inoubliable et unique dans son genre.
C’est le type de voyage où tu pars avec des incertitudes, mais où tu rentres remplis de résolutions.